Association Française des
Sciences et Technologies de l'Information

Hebdo
No 101. 3 février 2003

Sommaire : Trois questions à Claude Puech (Inria Futurs) | L'actualité de la semaine | Théories et concepts | Entreprises | Enseignement | La recherche en pratique | Manifestations | Le livre de la semaine | Détente


"Certains chercheurs informaticiens prennent goût à des travaux où le contexte est moins clair qu'en informatique classique. Les sujets sont moins formels, les évaluations plus difficiles... mais c'est passionnant !"

Trois questions à Claude Puech

Directeur de l'unité de recherche Inria Futurs

Asti-Hebdo : A quel thème de recherche va se consacrer Inria Futurs ? Allez-vous faire de la prospective, ou viser des résultats à très long terme ?

Claude Puech : Inria Futurs, ce n'est pas un thème. On me pose souvent la question, d'ailleurs. Mais, comme pour les autres unités de recherche de l'Inria, il s'agit de sites regroupant des chercheurs à un endroit donné, sans coloration thématique a priori, les priorités scientifiques étant définies de manière globale, au niveau national. Bien entendu, certaines unités se font connaître par un certain nombre de projets particulièrement forts dans certains domaines, par exemple l'imagerie médicale à Sophia-Antipolis. Mais chaque unité regroupe des projets, et des personnalités, de profils bien différents.

Le modèle de fonctionnement de notre Institut est basé sur de telles unités, implantées jusqu'à présent sur cinq sites. Chacun d'eux regroupe plusieurs équipes, que nous appelons "projets". Il ne s'agit pas d'un pur problème de terminologie. Ces équipes ne sont pas le simple regroupement des personnes qui, sur un site, s'intéressent à un sujet. Elles se donnent, sur un horizon de trois ou quatre ans, un programme scientifique et se mettent d'accord sur la manière de construire et de réaliser ce programme. Elles investissent un effort substantiel dans la rédaction du texte initial fondateur du projet. Cela conduit à n'intégrer au projet que des gens qui sont vraiment au coeur de ses objectifs. D'autres peuvent s'y associer et y collaborer sans devenir des participants à proprement parler. L'autonomie d'un projet de ce type est plus grande que celle des équipes dans le fonctionnement habituel d'un laboratoire universitaire. Le chef de projet dispose d'un budget qu'il négocie chaque année avec le directeur de l'unité de recherche, et l'utilise ensuite comme il l'entend (à l'intérieur du cadre défini, bien entendu).

Inria Futurs est une unité de recherche de ce type, avec un certain nombre de traits particuliers. Il s'agit pour l'Inria de répondre aux demandes de l'Etat en signant le plan de développement quadriennal : il s'engageait à apporter des moyens pour soutenir la croissance, mais il posait deux questions principales :

- Comment développer les partenariats avec les universités et les écoles d'ingénieur d'une manière plus forte que dans le passé ?

- Comment étendre la couverture géographique de l'Inria sur l'ensemble du territoire national ?

La réponse appelait la constitution de nouvelles unités. Pour les incuber, Bernard Larrouturou, PDG de l'Inria, avec l'acord du conseil d'administration, a créé une unité de recherche ad-hoc, Inria Futurs, que j'anime. Il s'agit de monter des opérations nouvelles, de nouer des contacts avec le tissu local, qu'il s'agisse des équipes existantes déjà installées ou des partenaires régionaux (conseil régional, industriels, collectivités locales). Il faut, à partir des chercheurs qui sont déjà sur place et de ceux qui seraient intéressés à venir sur ces sites, construire des projets scientifiques nouveaux.

A la demande de Bernard Larrouturou, au cours de l'année 2001, Jean-Pierre Verjus et Michel Cosnard ont rencontré un grand nombre de responsables français et conclu par un rapport qui désignait un certain nombre de régions et de sites où l'implantation de l'Inria serait pertinente, aussi bien pour la coopération avec des universités ou de grandes écoles que pour les partenariats avec l'industrie et plujs généralement l'environnement économique régional. Trois sites ont finalement été retenus :

- Lille, avec ses grandes universités et un solide tissu économique (ne serait-ce que la vente par correspondance, grande consommatrice de Stic et de technologies avancées), ainsi qu'une intéressant proximité avec la Belgique et la Grande-Bretagne ;

- Bordeaux, où la recherche est tirée, sur le plan régional, par le projet Mégajoule du CEA, impliquant une forte demande de gros calcul, et où l'on trouve dans les universités des équipes très actives et reconnues.

- Saclay, enfin, important notamment pour le partenariat avec les universités et les grandes écoles. L'unité de recherche de l'Inria sur ce site sera une des composantes d'un pôle plus vaste le PCRI (pôle commun de recherche en informatique, voir notre numéro 90).

A terme, si les moyens le permettent, trois unités de recherche distinctes verront le jour, une sur chacun des trois sites.

Asti-Hebdo : Où en êtes vous concrètement aujoud'hui ?

C.P : L'unité regroupe actuellement quelque 200 personnes, membres d'équipes communes avec nos partenaires, en comptant les doctorants. L'année 2002 a été une année de premierts repérages, de premiers contacts et de discussions essentiellement scientifiques. L'année 2003 sera l'année du véritable démarrage de l'unité de recherche. Des recrutements ont eu lieu et se poursuivent. Sur chacun des sites fonctionnent déjà trois ou quatre équipes que l'on peut qualifier de "pré-projets". Elles sont constituées, elles ont présenté ce qu'elles veulent faire. Il faut encore que ces présentations soient évaluées, et un peu de temps, pour qu'elles deviennent pour nous des projets à proprement parler.

Elles sont au travail, hébergées provisoirement à Rocquencourt ou dans des locaux de nos partenaires universitaires à Orsay, Palaiseau, Lille et Bordeaux. Nous allons aussi louer des locaux au Parc Club d'Orsay Université, sur le plateau de Saclay. Les installations définitives se feront progressivement d'ici quelques années. Un projet "hors site" a également été créé à l'Ecole normale supérieure de Cachan, sous la responsabilité de Jean Goubault-Larrecq, sur le thème de la sécurité des systèmes informatiques (l'équipe Tanc, animée par François Morain à l'Ecole polytechnique, aborde aussi de problème très important, par le biais plus limité de la cryptologie).

Asti-Hebdo : Ces projets ont-ils des caractères communs ?

C.P : Une bonne partie de ces équipes ont pris des orientations nouvelles, mais on retrouve cette évolution ailleurs que dans l'UR Futurs, bien sûr ! On voit par exemple un projet comme Verso, animé à l'Inria par Serge Abiteboul, élargir ses horizons. Partant des bases de données dans leurs aspects classiques, il avait depuis plusieurs années fait virage en direction de la recherche et la structuration d'informations avec l'emploi de XML. En collaborant à Saclay avec une équipe du LRI qui, autour de Marie-Christine Rousset, s'intéressait à certains aspects IA des bases de données, ils convergent vers le web sémantique... Le nouveau projet commun au sein du PRCI s'appelle désormais Gemo.

A Bordeaux, Christian Rétoré monte un projet associant des informaticiens et des linguistes... Il a été longtemps à Nancy dans des projets liés au langage et à la parole, puis détaché à Nantes. Il construit aujourd'hui le projet Signes à Bordeaux avec Gérard Huet, qui est à l'origine de grands projets de l'Inria-Rocquencourt comme Logical (qui rejoint d'ailleurs Futurs sur le site de Saclay) et son système Coq.

Toujours à Bordeaux s'élabore un projet au thème nouveau. Animé par Pascal Guitton, qui travaillait dans le domaine graphique, au sens traditionnel, le nouveau projet Iparla vise les PDA avec connexions sans fil. La haute qualité graphique cède ici le pas à d'autres impératifs.

A Lille, c'est l'aspect coopération temps réel qui est mis en avant par le projet Alcove (Agir et collaborer sur des objets virtuels complexes) animé par Chritophe Chaillou, projet qui suscite l'intérêt de partenaires industriels comme France Télécom.

Dans le domaine clé de l'interaction homme-machine, nous avons contribué à renforcer significativement projet Insitu, dont vous avez parlé dans votre numéro 90. Il est constitué en partenariat avec le LRI et implique, bien-sûr, son directeur Michel Beaudouin-Lafon. Il est animé par Wendy Mackay, que nous avons recrutée, de même Jean-Daniel Fekete. Ce qui les intéresse, au delà du volet stictement technologique des interfaces, c'est le processus de conception, la coopération avec des experts de culture différente, les ergonomes par exemple. Peu d'équipes ont des animateurs ayant à la fois cette visibilité et cette originalité. Et ce que nous voyons se dessiner dans le sixième PCRD tend à confirmer qu'il est extrêmement prometteur.

Les approches nouvelles du calcul à haute performance, très fortement, voire massivement réparti ou distribué, sont au coeur des préoccupations de projets comme ScAlApplix, animé par Jean Roman à Bordeaux, qui associe informaticiens et mathématiciens appliqués et travaille beaucoup avec le CEA ; ou comme Grand Large, animé à Orsay par Franck Cappello du LRI, dont l'activité est très visible dans le domaine des "grids".

Certaines équipes sont impliquées dans des actions de normalisation : c'est le cas de l'équipe Jacquard, commune avec le LIFL à Lille, dans le domaine des grandes architectures logicielles réparties, autour de Jean-Marie Geib et Philippe Merle ; ou de l'équipe In Situ, déjà citée.

Ces thèmes, ces activités, dans leur diversité, montrent donc que les informaticiens prennent goût à des recherches pour lesquelles le contexte est moins clair qu'en informatique classique. Les sujets sont moins formels, les évaluateurs ont plus de mal à formuler de manière tranchée leurs conclusions... Mais c'est passionnant ! Je vois vraiment des gens qui "tournent la tête", si l'on peut dire, vers de nouveaux horizons.

Propos recueillis par Pierre Berger


Rectificatif

L'assemblée annoncée dans notre numéro 99 pour le 24 janvier était celle de l'Afisi et non de l'Adeli. "J'y ai participé, et la conférence sur XML était particulièrement intéressante." nous indique Alain Coulon, secrétaire général de l'Adeli.


Actualité de la semaine

La recherche japonaise et ses ambitions

E-Japan : ce programme visait à faire du Japon le pays le plus avancé dans les nouvelles technologies de l'information et de la communication à l'horizon 2005. Vous pouvez recevoir gratuitement, par courriel, au format PDF, ce rapport de l'ambassade de France.

Faites le point sur le Plen

Le projet de loi pour la confiance dans l'économie numérique (Plen) suit son cours. Le point sur le site du gouvernement, http://www.internet.gouv.fr/francais/textesref/PLEN.htm. /

Bilan et perspectives du RNRT

Le RNRT (Réseau national de recherche en télécommunications) publie un bilan des neuf appels à projets lancés entre 1998 et 2002 et présente ses perspectives d'avenir.

Les 200 projets retenus mettent en lumière les grands enjeux de la recherche dans ce domaine : réseaux photoniques, Internet haut débit, multimédia et services associés, télécommunications mobiles, sécurité des réseaux et des transactions. Ces projets représentent un effort total de 396 millions d'euros, dont 185 millions d'euros d'aides de l'Etat. Plus de la moitié des projets labellisés s'associent au moins une PME.

Un nouvel appel à projets va être lancé avant la fin de ce mois, doté d'un budget de 11 millions d'euros. Mieux s'intégrer dans les programmes européens de recherche et développement, associer les opérateurs alternatifs, prendre en compte les technologies alternatives (Wifi, internet satellitaire) sont les principaux axes vers lesquels Claudie Haigneré, ministre chargée de la Recherche et des nouvelles technologies, a demandé à Alain Bravo, nouveau directeur du RNRT, de s'orienter pour les années à venir.

ACI "sécurité informatique" et "masses de données"

Les annonces preliminaires des deux ACI
- "sécurité informatique" http://www.recherche.gouv.fr/appel/2003/acimd.htm
- "masses de données" http://www.recherche.gouv.fr/appel/2003/acisi.htm
sont maintenant sur le site web du ministère de la Recherche.

XForms au W3C

Le W3C vient de créer l'actitivté XForms. Plus flexible que les technologies documentaire HTML et XHTML, ce nouveau standard sépare les objectifs, la présentation et les données. Il apporte des "formes avancées de logique", une internationaliation améliorée et de riches possibilités au niveau de l'interface utilisateur. Pointeurs :
www.w3.org/2002/Forms/Activity
http://www.w3.org/MarkUp/Forms/

Le Japon àl'heure du Gigabit

La revue de l'IPSJ (Information processing society of Japan) publie un grand dossier sur le JGN (Japan gigabit network) dans son numéro 11, volume 43 (2002). En Japonais, hélas (mais peut-on le leur reprocher ? ).


Théorie et concepts

Lois d'évolution des logiciels

Bertrand Braunschweig (IFP, président du Conseil des associations fondatrices de l'Asti) a soutenu son habilitation sur le thème "Vers la simulation numérique par agents apprenants. Segmentation, dynamisation et autres lois d'évolution des logiciels". Il a accepté de confier le texte intégral de sa présentation (document PDF, 1,7 Mo) à Asti-Hebdo.

Jusqu'à présent, peu d'auteurs s'étaient intéressés aux lois générales d'évolution des objets technologiques en général et des productions des Stic en général. Seule est largement connue la oi de Moore (formulée en 1965 et toujours valable près de 40 ans plus tard). Voir à ce sujet par exemple l'encyclopédie Wikita. Mais cette loi est purement quantitative. On trouve des orientations intéressantes dans

- Gilbert Simondon Du mode d'existence des objets techniques (Aubier, 1979), qui étudie l'évolution de la lampe triode (et de moteurs de motocyclette) et en débage son principe de "concrétisation". La perspective est surtout philosophique, comme l'indique d'ailleurs la collection "Analyse et raisons" ou Aubier l'a fait paraître.

- Clayton Christensen The innovator’s dilemma (Harvard Business School Press, Boston, 1997), qui s'intéresse surtout aux entreprises, et se demande "pourquoi les grandes firmes se trompent". Ses observations sur l'évolution des disques magnétiques (et des engins de terrassement) montrent le caractère inéluctable des ruptures, ici pour des raisons stratégiques.

Le nouvel habilité a montré, en s'appuyant sur les principes de Gregory Altshuller (méthode Triz) et sur ses travaux dans le domaine industriel (communauté Cape Open), que ce type de recherche peut déboucher sur des réalisations opérationnelles. Les historiens des techniques comme Maurice Daumas (Histoire générale des techniques. PUF 1979) ou Bertrand Gille (Histoire des techniques. Collection La Pléïade. Gallimard 1978.) visent plutôt la description que l'élaboration de lois générales. Et les quelques passionnés de l'histoire des Stic (en particulier les membres et les animateurs de l' Ahti) cherchent à bien pérenniser la mémoire du passé et de ses grandes figures et non à y trouver des leçons pour le présent et l'avenir dans un esprit "retour d'expériences". Un vaste domaine de recherche, potentiellement fécond dans la pratique, viendrait-il de s'ouvrir ? P.B.

Ink Markup

Le groupe de travail Interaction multimodale du W3C publie les requirements for the Ink markup language . Ce format de données représente l'écriture saisie avec un stylet et sert au traitement de l'écriture manuscrite, des gestes, sketches, musique et autre langage "notationnels". Pointeurs :

http://www.w3.org/TR/2003/NOTE-inkreqs-20030122/
http://www.w3.org/2002/mmi/

Aide à la modélisation UML

Le bulletin no 28 (4e trimestre 2002) de l'Afisi comporte un article de Philippe Larvet (Alcatel CIT) sur la génération semi-automatique de modèles UML à partir de textes de spécification. On peut se procurer le numéro (3,81 € ) auprès du président de l'association, Jean Joskowicz.

Résumé : Afin de favoriser la réingénierie d'applications existantes et la lisibilté de leur architecture, nous présentons ici une démarche de construction semi-automatique de modèles UML directement à partir du texte des spécifications ou des cahiers des charges. La démarche retenue et les étapes de l'analyse d'un texte sont présentées, avec les règles utilisées pour transformer progressivement les éléments du texte en éléments de modélisation UML. Un bref exposé des résultats obtenus permet d'éclairer le contexte de cette démarche.

Le rapport de conjoncture 1996 est en ligne

Les sections du Comité National de la Recherche Scientifique procèdent tous les quatre ans à l'analyse de la conjoncture scientifique et de ses perspectives d'évolution au CNRS, en France et dans le monde. Ces travaux aboutissent à un "rapport de conjoncture". L'édition 1996 (640 pages), est accessible en ligne au format .pdf. Accéder au rapport :
http://www.cnrs.fr/sgcn/rapport/trapport.htm

Robot artiste peintre

Pierre Berger, auteur du logiciel artiste-peintre Roxame, en a fourni une notice à Asti-Hebdo.

Parutions chez Springer

Gestion des connaissances mathématiques. A. Asperti, B. Buchberger, J.H. Davenport (Eds.) : Mathematical Knowledge Management. Second International Conference, MKM 2003, Bertinoro, Italy, February 16-18, 2003. Proceedings http://link.springer.de/link/service/series/0558/tocs/t2594.htm .

Logiciels à base de composants. COTS-Based Software Systems. Second International Conference, ICCBSS 2003 Ottawa, Canada, February 10-12, 2003. Proceedings http://link.springer.de/link/service/series/0558/tocs/t2580.htm.


Entreprises

Le Cigref récompense une administration

Dans les cadre des Électrophées, le Cigref a décerné son prix " Service aux entreprises " au GIP-MDS, groupement d'intérêt public pour la modernisation des déclarations sociales. Il récompense ainsi le projet net-entreprises.fr, qui permet aux entreprises d'effectuer en ligne toutes les démarches relatives aux déclarations sociales.

Selon le Cigref, ce système se dégage très nettement des autres candidats car il met en réseau un ensemble très large d'acteurs. S'adressant à l'ensemble des entreprises, il participe à la dématérialisation des échanges entre l'administration et les entreprises (télédéclaration et télépaiement) et s'inscrit dans un schéma d'interopérabilité des services Business to Governement, (B2G) en conformité avec les projets du ministère de l'Economie, des finances et de l'industrie.

Entreprises ou mandataires (experts comptables, centres de gestion agréés) peuvent faire leurs déclarations de manière sécurisée, simple et gratuite en ne mémorisant qu'une seule adresse électronique et un seul mot de passe. Ce service s'adresse à tous les types d'entreprises, quels que soient leur taille, leur secteur d'activité et leur localisation géographique. Il concerne 3 millions d'entreprises françaises.

À ce jour, huit déclarations sociales sont en ligne, dont deux proposent le télérèglement. Quatre autres déclarations seront proposées en 2003. 125 000 établissements et 3 200 cabinets d'experts comptables ou centres de gestion sont utilisateurs du site. En 2003, près de 2 millions de déclarations devraient se faire par ce canal, soit 15 % du volume total de déclarations.

Le Cigref, association regroupant les très grandes entreprises, est partenaire des Électrophées pour la première fois. Pour Jean-Pierre Corniou, son président, la remise de ce prix "est le signe fort de la volonté des pouvoirs publics et des entreprises de s'engager dans une logique partenariale plus souple et fluide...Nous devons tous faire en sorte que la continuité numérique existe entre entreprises, collectivités et administration".

Intégration de services

L'Atica a organisé le 30 janvier un séminaire : « Etat de l’art et meilleures pratiques en matière d’intégration de services en ligne personnalisables ». On peut télécharger les compte-rendus .

Open source : le Oui des entreprises s'organise

Le succès du logiciel libre a déjà connu deux étapes décisives : la validation de son modèle économique, puis celle de la qualité technique de ses composants. La dernière phase est celle de l'appropriation par l'enteprise. Bien engagée, elle obligé néammoins à une réflexion méthodologique complète. Un dossier du Monde Informatique, numéro du 31 janvier 2003, animé principalement par Claire Heitz et Thierry Parisot.

Enseignement

Informatisation du ministère de l'Education

Le ministère met en ligne un document sur l'éxécution de son S3it (Schéma stratégique des systèmes d'information et des télécommunications) 2002 -2004. Cette mise au point permet de mesurer le chemin parcouru, mais aussi afin d'identifier les difficultés rencontrées et éventuellement corriger le tir.

Le document de 113 pages (380 Ko), ainsi que S3it 2000-2002, sont téléchargeables sur: http://www.education.gouv.fr/syst/schema/default.htm


La recherche en pratique

Formation et contrats post-doctoraux

Le ministère délégué à la Recherche et aux nouvelles technologies met en place de nouveaux contrats post-doctoraux permettant le recrutement de 400 jeunes docteurs. Ceux-ci ont notamment pour vocation de "favoriser la mobilité des jeunes chercheurs, dans la perspective d'un choix élargi de carrière scientifique ou technique, de leur permettre d'affirmer leur talent et leur créativité personnelle et d'acquérir une expérience complémentaire de recherche de haut niveau, de se préparer dans de bonnes conditions à un recrutement pérenne ultérieur dans les entreprises ou l'un quelconque des établissements publics."
Pour connaître les principes et les modalités de mise en oeuvre : http://www.recherche.gouv.fr/recherche/formation/postdoc/circulairepostdoc.pdf

Pour lire le communiqué du ministère : http://www.recherche.gouv.fr/recherche/formation/postdoccirculaire.htm

Par ailleurs l'Andès www.andes.asso.fr (association des docteurs ès sciences) publie le "Guide des aides aux formations doctorales et post-doctorales. Contrats de formation par et pour la recherche". 500 pages d’informations proposent de guider les doctorants, les candidats à un post-doctorat et les équipes de chercheurs statutaires qui souhaitent finaliser des relations avec l'étranger. Le guide balaie les bourses offertes par les organismes français, les organisations internationales, les conseils régionaux, les industriels, les fondations et institutions privées classées par thèmes ainsi que les prix scientifiques et les relations bilatérales de la France avec 70 pays. En annexe, figurent tous les textes réglementaires en vigueur.
(Informations diffusées par le CNRS).

La recherche allemande sur la Toile pour le grand public

Avec l'IDW, la recherche allemande s'est dotée d'un outil de communication envers un large public, et diffuse des communiqués de presse, un agenda scientifique et des avis de recherche d'experts. Pointeurs :
Dossier PDF établi par l'ambassade de France en Allemage, Site de l'IDF. (Information transmise par le bulletin du Service scientifique de l'ambassade de France en Allemagne. Abonnement gratuit : subscribe.be.allemagne@adit.fr) à la liste de diffusion.

Données détruites, tout n'est pas perdu

Les laboratoire de recherche ne sont pas moins que les entreprises exposés à la destruction de fichiers importants. Le Monde informatique du 31 janvier consacre deux pages (signées de Michel Derczansky) aux méthodes et surtout aux prestataires de services qui proposent "de récupérer l'essentiel de l'information".


Manifestations

Imagina

Imagina se tient cette année à Monaco, du 3 au 6 février, sur le thème "Mondes virtuels partagés. L'Asti y sera représentée par Paris-ACM-Siggraph.

La qualité des données à l’ère de l’information

La chaire d'intégration de systèmes du Cnam-CMSL organise les 11 et 12 mars 2003 au Conservatoire national des arts et métiers deux journées sur la qualité des données. Voici ce qu'en disent les organisateurs :

La qualité des données revêt un double aspect :
- La gestion des données, au sens classique du terme, qui consiste à répertorier toutes les données manipulées par un système, à en dresser la nomenclature, les duplications sur différents sites, les évolutions, etc. L’an 2000 nous a rappelé que le problème bien connu n’était pas si simple à régler dans la pratique.
- La gestion du sens des données, c’est-à-dire la sémantique, qui consiste à évaluer dans quelle mesure tous les acteurs potentiels des données, acteurs humains et/ou acteurs systèmes, interprètent les données de la même façon. La question de la sémantique est au cœur des problèmes que doivent affronter les magasins de données, les outils de data mining, la gestion des connaissances, etc.

La maîtrise de la sémantique est une condition nécessaire à la bonne interopérabilité des systèmes, et au bon fonctionnement de l’interface homme-machine. Cette maîtrise passe par la gestion exhaustive du processus constituant le cycle de vie de la donnée, depuis sa création jusqu’à sa disparition.

La qualité des données est aujourd’hui une préoccupation majeure, tant au niveau des praticiens que d’instituts de recherche aussi prestigieux que le MIT. Le Composite information system laboratory, la Sloan cchool of management et le MIT ont initialisé un programme de recherche sur le thème Total data quality management. Le MIT conference on information quality se tient annuellement.

Les publications de praticiens sont nombreuses : Information pay-off et The politics of information systems, de P. Strassmann, qui fut directeur des systèmes d’information du DOD, reste un classique du genre. J.-P. Corniou, président du Cigref et directeur des SI chez Renault, a publié récemment un ouvrage intitulé La société de connaissance, où l’information joue un rôle fondamental. L’enjeu étant véritablement stratégique et vital, l’information warfare est devenue une préoccupation des états-majors. Les enjeux économiques et sociétaux de la qualité de l’information sont donc considérables. On peut s’attendre à ce que XML et ses dérivés y tiennent une place importante.

Récemment, TDWI (The data warehousing institute), organisme se consacrant à l’avancement des entrepôts de données, a publié les résultats d’une étude faisant apparaître un large fossé entre la réalité et la perception qu’ont les entreprises de la qualité des données : les problèmes dûs à une mauvaise qualité de données entraîneraient pour les seules entreprises américaines un coût de plus de 600 milliards de dollars.

La première journée (le 11 mars) sera consacrée à un tutorial sur la problématique de la qualité des données et de l’information ainsi que sur les approches pratiques de ses contrôle et assurance. La seconde journée (le 12 mars), au travers d’exposés de retours d’expérience, fournira une analyse critique des techniques et méthodes en usage ainsi qu’un éclairage sur la pratique dans les entreprises.

On peut se renseigner auprès de Jean-Claude Rault ou visiter le site du CMSL.

Hypermédia

Après les journées "Esthétique de l'interface", "Enseignement à distance" et "Recherche et fouille d'information sur le Web : perspectives sémantiques et statistiques", vous trouverez à l'adresse http://h2ptm.hymedia.univ-paris8.fr (Journées d'études antérieures), l'ensemble des présentations (format HTML, PowerPoint) des interventions. Le laboratoire Paragraphe de l'université Paris 8 organise, en collaboration avec le département IPT de l’université Paris 8 et sous la direction de Catherine Pelachaud (Université Paris 8), une journée d'étude sur le thème "Expression et communication en interface homme-machine".

Le thème central de la journée d’étude est de présenter des paradigmes et des modèles d’interaction. La langue des signes française (LSF) sera aussi traitée et son étude sera abordée tout au long de cette journée. Plusieurs sous-thèmes ont été dégagés, tels que l’étude au niveau linguistique et psychologique de la communication homme-homme permettant de trouver les régularités des comportements verbaux et non-verbaux ainsi que de définir des modèles formels de communication et de dialogue. Un deuxième thème concerne l’analyse visuelle de l'utilisateur et des signaux extérieurs de son état communicatif. L’analyse visuelle des signes faits par un signeur permet d’étudier LSF. Le troisième thème traite des agents conversationnels ; c’est à dire de l’élaboration d’un système interactif de conversation entre un utilisateur humain et un agent de synthèse placé dans un monde virtuel. Finalement la journée se conclura en présentant plusieurs applications qui utilisent l’agent conversationnel.

Manifestations des associations fondatrices de l'Asti

- Afia
- Afig
- Afihm
- ASF - ACM Sigops
- Atala
- Atief
- Cigref
- Creis
- GRCE
- Gutenberg
- Inforsid
- Specif


Le livre de la semaine

Dreamweaver MX

Sur ce bon outil de développement de sites web (nous l'utilisons notamment pour Asti-Hebdo), les ouvrages pratiques commencent à se multiplier. Macromedia, l'éditeur, suit l'exemple de Microsoft en publiant son propre manuel, sous-titré "training from the source". Cela ne décourage pas Campus Press de lancer deux titres, l'un en collection de poche pour "maîtriser rapidement toutes les fonctionnalités offertes", l'autre, dans la collection "Le campus", toujours "pour maîtriser", mais avec des explications plus détaillées et des exemples. Ce est le seul à avoir été rédigé par des auteurs français. Bien entendu, tous les auteurs supposent acquis au préalable au moins les bases de HTML et de l'organisation d'un site. Références :
- Dreamweaver MX, par Kristine Page. Version française, Macromedia Press. 586 pages et un CD-Rom.
- Dreawmewer MX, par Besty Bruce, Campus Press. 405 pages (format de poche).
- Dreamweaver MX, par Daniel Grance et François House, Campus Press. 789 pages et un CD-Rom.

Logistique et chaos

Un peu de tout dans ce livre qui regroupe plusieurs contributions sous le titre "Ordres et désordres en logistique". Une bonne partie des textes sont loin du sujet : "néguentropie et biologie", "le chaos dans les réseaux de neurones". Et l'on n'apprend pas grand chose sur le genre d'aléas, pourtant bien réels, que rencontre les logisticiens sur le terrain. Apprécions au moins l'idée des éditeurs, Nathalie Fabbe-Costes et Pascal Lièvre (chez Hermès-Lavoisier).


Détente

Panne sur les périphériques de sortie

Si nous comprenons bien, l'élève et le maître fonctionnent très bien au niveau de l'ALU, mais les I/O sont plantés... Un problème de "drivers", peut-être ?


L'équipe ASTI-HEBDO : Directeur de la publication : Jean-Paul Haton. Rédacteur en chef : Pierre Berger. Secrétaire général de la rédaction : François Louis Nicolet, Chefs de rubrique : Mireille Boris et Claire Rémy et Armand Berger. Asti-Hebdo est diffusé par FTPresse.