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Stic-Hebdo

No 59. 27 juin 2005


Pour la troisieme année consécutive, le Paris ACM Siggraph organise les

Rencontres inter-écoles d'animation infographique

de 10 h à 19h à Lisaa (L'institut supérieur des arts appliqués) 55, rue du Cherche-Midi 75006 Paris

Au programme :

10h00 Accueil, rencontres libres inter-écoles/professionnels, utilisation des laboratoires informatiques pour visionner les projets individuels, demonstrations de jeu vidéo.
10h30 Première projection des meilleurs travaux de fin d'année des écoles participantes (sous toutes réserves : EESA, Supinfocom, Ensad, Emci, Gobelins, E;Kohl)
13h30 Accueil du groupe de Primn (Premières rencontres internationales des médias numériques)
14h00 Table ronde / rencontre avec des professionnels de l'animation
15h00 Table ronde / rencontre avec des professionnels du jeu vidéo
16h30 Présentation d'Imagina
16h45 Présentation du Siggraph et du Paris ACM Siggraph
17h00 Projection de l' "advanced programm" du Siggraph 2005
17h00 Seconde projection des meilleurs travaux de fin d'année des écoles participantes.

Contact


Le site web d'Asti 2005 est ouvert.

Une petite visite s'impose. Cliquez !

Sommaire : Trois questions pour les vacances| Courriel | L'actualité de la semaine | Théories et concepts | Enseignement | La recherche en pratique | Dans les entreprises et les administrations : | Manifestations | Bibliographie | Détente


Trois questions pour les vacances

"L'autonomie et la dynamique du texte symbolique, mises en avant par Michel Serfati à propos des mathématiques, ne pourrait-elle constituer le coeur d'une ambitieuse redéfinition des Stic et de leur place dans l'ensemble des sciences, voire de la société ? "

Trois questions pour les vacances

Si vous vous faites une obligation estivale d'oublier les Stic. Si, à la manière des écoliers d'autrefois, de mettre les PC au feu et les maîtres-ès-Stic au milieu (notre illustration). Alors, nous vous souhaitons tout de suite "bonnes vacances", et vous conseillons de cliquez tout de suite sur la flèche "back" de votre navigateur ou la petite croix en haut à droite de votre écran. Et rendez-vous au 5 septembre, quand reprendra la parution de Stic-Hebdo. A cette date, Asti 2005 sera proche, et notre hebdomadaire se concentrera sur la préparation de ces journées de Clermont- Ferrand, occasion a vrai dire bien rare de rencontres franchement transdisciplinaires au sein d'une communauté "Stic" qui n'a pas encore vraiment réussi à se définir intellectuellement ni politiquement.

Sinon, vous nous pardonnerez d'ajouter à la lourdeur de la canicule annoncée (et dûment engagée au moment où nous saisissons ces lignes) en posant quelques questions de fond et de long terme. Un peu trop audacieuses et contestataires (elles n'engagent en aucun cas Gerbert, ni l'Asti ni aucun de ses membres) peut-être, mais non sans actualité.

Le concept "Stic" a-t-il un avenir?

Nous avons proposé, et l'Asti, après quelques corrections, a approuvé la définition suivante des Stic : Ensemble des sciences et technologies concourant à la conception et l'implémentation de modèles et systèmes opérationnels d'information et de communication, ainsi qu'une explication détaillée explication détaillée de chacun de ses termes.

Pour être consensuelle, cette formulation est-elle vraiment satisfaisante ? Construite à partir des termes contenus dans notre dictionnaire, que l'on peut à ce jour considérer comme aussi complet que possible (étant données les limites humaines et la rapidité d'évolution de nos disciplines), sa rédaction a surtout visé à ne rien oublier. Un travail en "extension" pourrait-on dire, mais qui laisse un peu sur leur faim ceux qui rêvent d'une "compréhension" en profondeur, d'une formule concise qui donnerait la clé de notre unité. En fait, depuis cinq ans que paraît Stic-Hebdo, nous avons cherché ce saint graal avec persévérance. Mais ni la logique, ni l'informatique théorique, ni la théorie des automates, ni le traitement du signal, ni les fonctions récursives, ni la robotique, ni la systémique ne nous l'ont révélé.

Peut-être qu'il n'y faut plus rêver, et se contenter de cette définition en extension. Qui sait si le CNRS n'a pas justement anticipé sur la disparition de ce concept en fondant son département Stic dans une entité plus vaste. Dans un univers où tout est devenu "numérique", les concepts spécifiques liés aux Stic peuvent être définitivement effacés, comme on "efface les réseaux" dans les territoires suffisamment riches pour payer le prix de leur enfouissement. Un effacement facilité, d'ailleurs, par le sans fil. A force d'être ambiante et pervasive, l'informatique serait devenue aussi invisible que l'air (quand il n'est pas trop sale), aussi inaudible qu'un moteur qui tourne rond, aussi inodore que nos espaces familiers, aussi impalpable qu'un outil qui fait corps avec l'ouvrier, aussi insipide... Insipide ? Alors faut-il s'étonner que les jeunes cherchent d'autres voies que les nôtres...

Alors, tout au contraire, si c'était en cherchant courageusement leur véritable centre que les Stic pouvaient trouver à la fois leur cohérence profonde et l'ambition de revendiquer une place de discipline-pivot dans la machinerie des sciences modernes? Il y faudrait une double audace, dont les deux volets sont peut-être aussi téméraires l'un que l'autre.

Audace à l'intérieur, d'abord. Il faudrait renoncer à une définition consensuelle (à court terme) pour choisir délibérément deux ou trois concepts majeurs sur lesquels aligner tout le paradigme. Et cela sera toujours difficilement acceptable pour des disciplines qui constituent aussi des communautés professionnelles et donc défendent leur autonomie. Le traitement du signal n'acceptera pas d'être intégré à l'informatique. L'automatique (ou plus précisément la théorie des automates) est fort éloignée des préoccupations de la robotique, sensiblement plus pragmatiques. Quant aux systèmes d'information et à la systémique, pour ne pas parler des sciences humaines et sociales concernées, c'est à peine si elles se reconnaissent, et si sont reconnues, comme membres à part entière de la communauté Stic.

Audace à l'extérieur, aussi. Pourquoi les mathématiques, la physique ou les sciences humaines accepteraient-elles de nous considérer comme une discipline centrale, alors qu'elles n'ont jamais voulu voir en nous autre chose qu'un outil au service de leurs propres travaux ou un débouché pour leurs réflexions théoriques et leurs avancées technologiques ?

Mais sur quoi s'appuyer pour une telle construction ?

Michel Serfati, dans l'ouvrage La révolution symbolique, qu'il vient de publier (chez Petra) nous offre pour cela un splendide tremplin, avec sa mise en cause des mathématiques elles-mêmes. Forte est sa thèse (il s'agit d'ailleurs d'une thèse au sens propre, ès philosophie, mais il est aussi docteur en mathématiques). Il écrit "... les objets mathématiques étant supposés idéaux, peu importeraient des représentations contingentes. L'avènement de l'écriture symbolique a cependant constitué une véritable révolution dans les modes de pensée." Le fait majeur, c'est l'autonomisation du texte symbolique, qui se manifeste de multiples façons, dont l'auteur montre en détail l'émergence.

Cette autonomie s'exprime dans le fonctionnement du raisonnement (je cite) "...dès lors que l'écriture contenait une représentation symbolique de l'inconnue... le passage d'une ligne à la suivante dans la succession des équations présentait un caractère automatique, extraordinairement commode, la mécanique "aveugle" du calcul, dont Leibniz le premier souligna avec insistance les privilèges". Automatique, le mot est lâché. A partir de là, c'est seulement faute de technologies suffisamment fines que le mathématicien dut continuer à faire tourner la main sa machine algébrique. Il faudra 140 ans, de Leibniz à Babbage, pour en voir une concrétisation matérielle. Et encore 110 ans de plus, de Babbage à Von Neumann, pour ne plus avoir besoin de tourner la manivelle.

Mais cette autonomie de la représentation ne se limite pas à l'automatisation des opérations textuelles. Elle devient aussi le moteur (disons plus modestement, un des moteurs) de l'invention mathématique : le fait même de remplacer un mot du langage courant comme "soustraction" ou "moins" par un symbole abstrait, le " - ", conduit à se demander ce que peut vouloir dire " 5 - 9", et à finalement construire l'ensemble Z. Plus généralement "le géomètre peut, dans certains cas, apporter une signification à une écriture qui en était dépourvue et dans le même geste étendre le champ de validité d'une proposition mathématique, instituant ainsi à l'évidence un mode de création d'objets spécifiquement ancré dans le symbolique".

L'autonomie et la dynamique du texte symbolique, mises en avant par Michel Serfati à propos des mathématiques, ne pourrait-elle constituer le coeur d'une ambitieuse redéfinition des Stic et de leur place dans l'ensemble des sciences, voire de la société ?

Pourquoi, alors, Stic en général, se sont-elles laissé enfermer dans cette ancillarité, au point d'accepter sans honte le terme de "mathématiques appliquées" ?

Cette humilité, pour ne pas dire ce complexe, s'explique par des raisons sociologiques.

Dans leur versant théorique, les Stic naissantes ne pouvaient trouver leur place que dans un système des sciences déjà fortement établi et puissamment dominé par les mathématiciens. D'autant plus qu'à l'époque (années 1950-70) les mathématiques elles-mêmes s'étaient lancées dans une vaste modernisation qui intégrait implicitement cette autonomie du symbolique (Serfati rend ici hommage à Bourbaki) et semblait donc le cadre idéal pour penser sérieusement les concepts apportés par les nouvelles machines. Dans leur versant applicatif, les Stic soit servaient directement au calcul, soit trouvaient dans les mathématiques "modernes" leurs lettres de noblesse pour revamper l'organisation traditionnelle (notamment avec l'essor des "méthodes"). Seule l'automatique conservait une large autonomie (comme l'atteste le nom même de l'Inria), due en partie aux performances insuffisantes des ordinateurs de l'époque pour le temps réel.

Ce complexe a une autre raison que suggère un autre philosophe, Peter Sloterdijk dans son essai La vexation par les machines (in Essai d'intoxication volontaire, Hachette 2001). Il décrit de manière impressionnante le "drame sadomasochiste entre les fractions de la culture fabriquant des machines et celles qui n'en fabriquent pas ... une sorte d'enlacement aussi délicieux que porteur de violence entre ingénieurs et non ingénieurs." Les sticiens qui seraient tentés de s'interroger sur les déterminismes du développement technologique en sont donc détournés par la culpabilité sous-jacente qu'ils pourraient éprouver comme complices d'une domination croissante des "robots". Il faut dire que les sociologues et les protecteurs des droits de l'homme ne font que renforcer ce sentiment de culpabilité, puisqu'ils prennent (presque) toujours une poste de "face à" (C'est l'intitulé même de l'intercollectif Delis, qui se décline "Droits et libertés face à l'informatisation de la société"). Toute réflexion est donc d'entrée de jeu prise en écharpe entre les promoteurs intéressés d'une informatique on demand qui répondrait sans résistance et même sans inertie à tous nos besoins et les défenseurs d'un humanisme qui voit dans toute machine une machination.

Dans ces conditions, on voit mal comment les Stic pourraient se lancer hardiment à la conquête d'une position épistémologique centrale qu'elles ont pourtant les moyens, voire la responsabilité, d'établir. D'autant plus que les applications dominantes de demain sont des univers médiatiques multimédia (voir l'interview de Stéphane Natkin dans notre numéro 58) ... difficiles à faire valoir comme "sérieux" dans une réorganisation des rôles au niveau des grandes instances de l'enseignement et de la recherche.

Peut-on sortir de cette spirale où la culpabilisation renvoie à l'ancillarité et à l'émiettement épistémologique ?

Dans la formulation actuelle de son livre, strictement centré sur les mathématiques, Michel Serfati ne nous propose pas de solution, sauf à mettre l'accent sur "l'enseignement des méthodes, c'est à dire de l'épistémologie, serait sans doute la seule possible solution, qui redonnerait en même temps à la langue naturelle sa place prééminente". Plus près de nous, Denis Berthier, dans le dernier numéro de la revue Terminal (numéro 92, hiver 2004/2005) propose une belle formule : "Penser notre relation à la machine, plutôt que nous penser comme des machines". Sloterdijk prolonge la visée dans son style provocateur : "Si l'on parvenait à intégrer les machines intelligentes de l'avenir dans des relations semi personnalistes et semi-animistes avec les humaines, on n'aurait pas redouter de voir l'homme lier amitié avec son partenaire robot. La mission de notre temps est de développer un humour postmoderne qui permette aux cybernéticiens d'avoir des relations amicales avec des cardinaux, des mollahs et des prêtres vaudous."

Qui osera se lancer dans de telles aventures ? Qui trouvera les moyens indispensables à des explorations sérieuses de ces nouveaux mondes, de ces nouvelles Indes, qu'elles soient orientales ou occidentales ? Il y faudrait des bases de niveau international. Avec les coûts et les renoncements que cela implique. Plaider l'autonomie du symbolique dans une France qui prèfère son agriculture à ses chercheurs et qui se doit de protéger son système de santé et la retraite bien gagnée par ses milliers de centenaires ... est-ce bien raisonnable ? Sinon qu'elle vit beaucoup d'un tourisme dû la richesse de son patrimoine historique, et qu'elle a eu le courage, au fil des décennies et des gouvernements de tous bords, de défendre son "exception culturelle". Les Stic, atouts majeurs de la culture française (et francophone) et de son autonomie symbolique... Pourquoi pas !

Pierre Berger


Courriel

Plurilinguisme

L'article sur les langues que vous citez dans votre numéro 58 n'est plus accessible gratuitement. Il se trouve sur le site de l'(AEF) qui facture presque 6 000 euros l'année son abonnement. J'ai trouvé d'autres références sur le web: Minorités.org , kazohinio (site espérantiste) . J'ai aussi j'ai trouvé une URL caché sur le site du Figaro Jean-Gérard Pailloncy


Actualité de la semaine

Union européenne : le budget du 7eme PCRDT malmené.

Une des victimes de l'échec des négociations européennes concernant le budget pourrait sans doute être le 7eme PCRDT. Malgré les propositions de la commission, le montant alloué au 6eme PCRDT ne sera vraisemblablement pas doublé à l'occasion du passage au 7eme programme -cadre. (Selon l'Amue).


Théories et concepts

Quand la politique digère Internet

La revue Terminal vient de publier son numéro Hiver 2004-2005, avec un dossier spécial (150 pages) sur le thème "Quand la politique digère Internet... Entre pratiques professionnelles et banalisation, quelle place pour l'innovation ?". Au sommaire, après l'introduction (La domestication d'Internet dans le jeu politique, par Thomas Lamarche et Bruno Villalba), trois parties, chacune conjuguant analyses théoriques et expériences de terrain :
- Internet en campagne, une pratique professionnelle,
- de nouvelles normes pour la politique,
- vers un Internet participatif.

Le numéro est publié par l'Harmattan (18 euros).

Environnement

Bien qu'il ne concerne pas, sensu stricto, les Stic, nous nous devions de signaler l'existence de ce rapport (PDF).

Internet a-t-il une mémoire ?

Le n° 5 (Juin/Juillet 2005) de NDA Les nouveaux dossiers de l'audiovisuel " publiés par l'Ina, sous le titre : " Internet a-t-il une mémoire ? " vient de paraître. Il comporte notamment, des contributions de Dominique Baudis, Koïchiro Matsuura, Robert Ménard, Emmanuel Hoog, Jean-Michel Rodes, Bernard Miege, Fred Forest, Jean-Noël Jeanneney, Geneviève Piejut, Thomas Drugeon, etc.

Fracture numérique

Le numéro 127-128 de la revue Réseaux est consacré à La fracture numérique. Question : En quoi la révolution technologique actuelle fondée sur les réseaux numériques secrète-t-elle ou reproduit-elle des inégalités socio-économiques ou sociogéographiques ? La question fait sens. Elle légitime des politiques, mais doit aussi susciter des travaux de recherche.

Vocabulaire de l'Internet. Les mots adoptés par l'Académie.

- Bloc-notes. Forme abrégée bloc. Site sur la toile, souvent personnel, présentant en ordre chronologique de courts articles ou notes, généralement accompagnés de liens vers d'autres sites. Note : La publication de ces notes est généralement facilitée par l'emploi d'un logiciel spécialisé qui met en forme le texte et les illustrations, construit des archives, offre des moyens de recherche et accueille les commentaires d'autre internautes. Equivalents étrangers : blog, web log, weblog.

- Bombe logique. Logiciel malveillant conçu pour causer des dommages à un système informatique et qui est déclenché lorsque certaines conditions sont réunies. Equivalent étranger : logic bomb. Synonyme : bombe programmée. Voir aussi : logiciel malveillant. Equivalent étranger : logic bomb.

- Canular. Information fausse transmise par messagerie électronique et incitant les destinataires abusés à effectuer des opérations ou à prendre des initiatives inutiles, voire dommageables. Note : Il peut s'agir d'une fausse alerte aux virus, de fausses chaînes de solidarité ou pétitions, de promesses de cadeaux. Les canulars encombrent les réseaux par la retransmission en chaîne du message et incitent parfois le destinataire à effacer des fichiers indispensables au bon fonctionnement de son ordinateur ou à télécharger un fichier comportant un virus ou un ver. Equivalent étranger : hoax.

- Cheval de Troie. Logiciel apparemment inoffensif, installé ou téléchargé et au sein duquel a été dissimulé un programme malveillant qui peut par exemple permettre la collecte frauduleuse, la falsification ou la destruction de données. Equivalent étranger : Trojan horse.

- Fenêtre d'attente. Fenêtre qui s'affiche provisoirement sur un écran en attendant l'installation d'un logiciel. Cette fenêtre incite l'utilisateur à patienter pendant l'exécution de l'opération tout en lui apportant diverses informations. Equivalent étranger : splash screen.

- Logiciel antivirus. Forme abrégée : antivirus. Logiciel conçu pour détecter les virus et les vers et, le cas échéant, les éliminer ou suggérer des remèdes. Equivalent étranger : antivirus program, antivirus software, vaccine program.

- Logiciel malveillant. Ensemble de programmes conçu par un pirate pour être implanté dans un système afin d'y déclencher une opération non autorisée ou d'en perturber le fonctionnement. Exemples : bombe programmée, virus, ver. Note : Les logiciels malveillants peuvent être transmis via l'Internet ou un réseau local, ou par des supports tels que les disquettes ou les cédéroms. Equivalent étranger : malicious logic, malicious software, malware.

- Modérateur - trice. Personne qui veille au respect de l'objet et du règlement des échanges de messages électroniques effectués dans un cadre organisé.
Notes. 1. Le modérateur veille notamment à éviter les arrosages publicitaires et les bombardements, ainsi que les propos qui pourraient constituer des infractions pénales. 2. Dans un fonctionnement en différé, comme pour certains forums ou listes de diffusion, le modérateur examine les articles ou messages reçus des participants et en accepte ou en refuse la diffusion. Dans un fonctionnement en direct, le modérateur agit par des avertissements et par exclusion des contrevenants. Equivalent étranger : moderator.

- Riper. Extraire directement d'un support enregistré des données numériques en vue de les reporter sur un autre support, sans recourir à la conversion analogique intermédiaire habituellement nécessaire. Equivalent étranger : to rip.

- Signature de virus. Forme abrégée : signature. Suite d'éléments binaires commune à chacune des copies d'un virus ou d'un ver particulier, et utilisée par les logiciels antivirus pour détecter leur présence. Equivalent étranger : virus signature.

- Ver. Logiciel malveillant indépendant qui se transmet d'ordinateur à ordinateur par l'internet ou tout autre réseau et perturbe le fonctionnement des systèmes concernés en s'exécutant à l'insu des utilisateurs.
Notes. 1. Contrairement au virus, le ver ne s'implante pas au sein d'un autre programme. 2. Les vers sont souvent conçus pour saturer les ressources disponibles ou allonger la durée des traitements. Ils peuvent aussi détruire les données d'un ordinateur, perturber le fonctionnement du réseau ou transférer frauduleusement des informations. Un ver peut produire des effets soit immédiatement soit de manière différée (à une date donnée, lors de la survenue d'un événement ou par déclenchement d'une bombe programmée). 3. Bien qu'ils s'en distinguent, les vers sont parfois appelés virus. Equivalent étranger : worm.

- Virus. Logiciel malveillant, généralement de petite taille, qui se transmet par les réseaux ou les supports d'information amovibles, s'implante au sein des programmes en les parasitant, se duplique à l'insu des utilisateurs et produit ses effets dommageables quand le programme infecté est exécuté ou quand survient un événement donné. Note : dans le langage courant, les vers sont souvent désignés par le terme "virus". Equivalent étranger : virus.

Patrimoine immatériel

La lettre du comité national français de l' Icom (International council of museums) de mai 2005 consacre un dossier au patrimoine immatériel. Au sommaire : patrimoine matériel et patrimoine immatériel, enjeux pour les musées, patrimoine oral africain, la parole et le musée du quai Branly, culture juive et patrimoine immatériel.


Enseignement

Le numérique dans tous ses états

L'Université européenne d'été du ministère de l'Education nationale se tient du 4 au 9 juillet sur le thème Réseaux numériques et cohésion sociale. La manifestation est organisée par le laboratoire de recherche Cris/Series de l'université de Paris X Nanterre. Elle se déroulera au Centre départemental de documentation pédagogique 2 bis rue Damiens 92100 Boulogne-Billancourt. Présentation et programme.

E-learning, innovation et qualité dans la scolarité

La cinquième conférence Open classroom présentée par Eden (European distance & e-learning network) et Cned-Eifad se tient à Poitiers-Futuroscope, du 5 au 7 octobre. Sont appelés à contribution les enseignants, les experts et universitaires, les responsables politiques, les autorités scolaires, les fournisseurs de solutions TIC, les éditeurs, les entrepreneurs sociaux. Les interventions écrites sélectionnées seront présentées en 20 minutes lors de sessions spécifiques et publiées dans les actes de la conférence.
Date limite d'envoi des articles : 11 juillet. Le site.

Le plan Informatique pour tous: vingt ans après

Le printemps 2005 marque le vingtième anniversaire du plan Informatique pour tous (IPT). Ce plan s'est inscrit dans le lent processus d'intégration de l'ordinateur dans le système éducatif dont il a assurément constitué une étape décisive. Un retour sur le passé signé Jean Pierre Archambault, un des acteurs de ce plan, dans Médialog n° 54. Médialog est la revue des technologies éducatives de l'académie de Créteil et du Sceren (réseau Cndp-Crdp). L'article en ligne

Rubrique réalisée avec la collaboration de Jacques Baudé


La recherche en pratique

Thèses : Premiers pas vers le normalisation des formats électroniques.

Pour permettre un archivage et une diffusion efficace des thèses par voie électronique le maître mot est : normalisation. Pour faire face à la diversité des publications l'enregistrement des documents doit être structuré. Un premier pas vient d'être franchi avec la publication, par un groupe d'experts de l'Afnor, de la recommandation TEF 1.0 concernant la structuration des métadonnées descriptives de la thèse. Le site

Lire aussi l' "étude de la mise en oeuvre du dispositif national de diffusion des thèses par voie électronique dans les Etablissements d'enseignement supérieur et de recherche" (format Word). Aller sur le site ADC puis cliquez sur "Les nouveautés" et "Diffusion des thèses électronique".

Manuel pour les documentalistes et recherchistes

Vade-mecum des chercheurs d'images. Petit guide pratique à l'usage des iconographes et des recherchistes. Coordonné par I. Julien et M.-O. Perulli, en collaboration avec l'ANI (Association nationale des iconographes). ADBS 2005.

Apparues dans les années soixante, les professions d'iconographe, spécialiste de la recherche d'images fixes, et de recherchiste, spécialiste de la recherche d'images animée, se sont depuis considérablement développées. Ce petit guide pratique, qui s'adresse aux professionnels souhaitant s'engager dans cette voie comme à ceux qui travaillent avec des chercheurs d'images, présente chacune des deux fonctions. Il étudie les statuts et rémunérations, fournit des conseils sur la négociation de transactions avec les clients et sur la manière de procéder à des recherches, et apporte des précisions sur les aspects juridiques de la recherche et de l'exploitation d'images.


Dans les entreprises et les administrations

Certifications, qualités... et les hommes ?

Démarches qualité et identité professionnelle en conflit. Quand le management par la qualité s'impose à des formateurs en travail social, par Yvan Grimaldi. L'Harmattan, 204 pages, 17,50 euros.

Ce livre examine la mise en place d'un style de management à la mode, appelé démarche qualité, dans le champ particulier de la formation professionnelle en travail social. Plus précisément, il met en lumière les conflits identitaires engendrés par ces dispositifs de gestion à l'encontre des formateurs. Ce texte ne s'adresse pas seulement aux formateurs, mais également à tous les travailleurs sociaux impliqués dans l'amélioration et l'évaluation de la qualité des établissements ou des services du secteur social et médico-social. (Présentation de l'éditeur).

Bien que les Stic soient loin de ces préoccupations, le caractère formalisateur des démarches qualité est bien en phase avec les démarches d'informatisation. L' "organisation" fait le pont entre ces deux types de structuration des entreprises. Rappelons que nous avons, dans notre numéro 55, interviewé un spécialiste des certifications, Laurent Hanaud (Adeli).

Autoformation et réciprocité

Autonomie, autoformation et réciprocité en contexte organisationnel, par Jérôme Eneau. L'Harmattan, 330 pages, 28 euros.

Les travaux sur la réciprocité permettent d'examiner une voie alternative d'une construction de l'autonomie "par et avec les autres". Cette autonomisation construite dans l'interdépendance répond alors à une logique d'autoformation individuelle et collective à la fois, qui privilégie l'échange et la coopération, au détriment de toute forme d'individualisme. La notion de réciprocité offre ainsi un moye, original de penser l'autoformation ; en visant l'autonomie de tous, elle permet notamment d'intégrer l'objectif d'un apprentissage organisationnel. (Présentation de l'éditeur).

Ce genre de réflexion semblera peut être un peu abstraite aux promoteurs de l'EAO et de son volet "autoformation". Pierre Landry, dans notre numéro 56, a cependant bien montré l'étendue des échecs rencontrés en ce domaine, depuis des décennies, faute d'une prise en compte suffisante des aspects psycho-sociologiques.


Manifestations

Consultez le site des associations membres de l'Asti, où vous trouverez les manifestations qu'elles organisent.

Pour les manifestations TIC en rapport avec l'enseignement et la formation, consulter le site Educnet.

Arts numériques à l'Ensta (Porte de Versailles)

Des journées intitulée Les arts et les sciences dans la société de l'information se tiennent du 8-10 juillet à l'Ensta (Porte de Versailles à Paris). Cet événement, gratuit et ouvert à toutes et à tous, est organisé dans le prolongement de la conférence scientifique Fondation de la science de l'information (Ensta, du 4 au 7 juillet) et du Siana (Semaine internationale des arts numériques et alternatifs, qui s'est tenue en avril). Des oeuvres d'art numérique seront exposées dans le cadre de l'école durant toute la semaine du 4 au 10. Les présentations multimédias commenceront le samedi 9. Le site.


Bibliographie

L'éthique des situations de communication numérique. Sous la direction de Serge Agostinelli. L'Harmattan, 226 pages, 20 euros.

Dans l'ère de la société de l'information et de l'ordre numérique, des milliers d'informations s'échangent en une fraction de seconde. Il s'offre alors à l'individu un espace sans limite : un nouvel espace public "numérique". Ce cyberspace construit-il la cyberdémocratie ? Le progrès technologique et numérique renforce-t-il la liberté de l'homme ? L'objectif de cet ouvrage sera de proposer des éléments de réflexion sur l'éthique des situations multiples de communication numérique.

L'organisation des connaissances. Approches conceptuelles. par Rosalba Palermiti, Gérard Henneron et Yolla Polity. L'Harmattan, 272 pages, 24 euros.

L'organisation des connaissances évoque irrésistiblement les grandes classifications des bibliothèques et des encyclopédies. A l'heure où le texte intégral règne sans partage sur le web, on peut se demander s'il y a encore une place pour les outils de catégorisation, les plans de classement ou les thésaurus ? La reconfiguration actuelle, qui met la logique formelle au centre de l'organisation des connaissances, doit-elle prendre la place occupée jusqu'à présent par la philosophie des sciences et l'épistémologie ?


Détente

Votre informatique n'a plus que quelques secondes à vivre

La guerre des icones fait rage. L'autonomisation du symbolique chère à Michel Serfati (voir plus haut) a pris un tour plus noir encore que dans les anticipations de Matrix ou d'I Robot... Cliquez si vous n'avez rien à craindre (Il s'agit d'un fichier .doc. Si votre machine ne parvient pas à le charger, vous pourrez alors proclamer, heureux survivant, la supériorité de votre environnement sur les abominables systèmes... à fenêtres). !


L'équipe de Stic-Hebdo : Directeur de la publication : Jean-Paul Haton. Rédacteur en chef : Pierre Berger. Secrétaire général de la rédaction : François Louis Nicolet, Collaborateurs : Mireille Boris, Claire Rémy et Armand Berger. Stic-Hebdo est hébergé par le LRI et diffusé par l'Inist.