@SURTITRE:GESTION DU TEMPS

@TITRE:Les français hésitent

à mettre leur temps en machine

@CHAPO:Les outils de gestion du temps progressent. Mais 30% seulement des cadres les considèrent comme "très importants".

@TEXTE:Se gérer soi-même comme un projet ou un processus bien réglé. Echapper ainsi au stress tout en maximisant son efficacité. Optimiser la communication avec l'entreprise et la famille tout en gardant le temps de la méditation... La parution du livre de Bruno Jarrosson "Briser la dictature du temps" (éditions Maxima) relance l'intérêt pour cette discipline personnelle et les outils (j'allais dire les agrès ou les prothèses qui la facilitent). On trouvera une synthèse bibliographique en http://www.cam.org/~gamonet/biblio.html.

@INTER:Le meilleur outil... une bonne assistante

@TEXTE:Au fil des années, les outils progressent. Avant guerre, les premiers Omoring-Books, depuis dix ans, les organiseurs sur papier ou sur petit boitier électronique. S'y ajoutent les logiciels de gestion de projets, l'agenda électronique personnel ou partagé. Et, il vient de sortir, l'outil TaskTime 3.0, de Time/system. Il devrait plaire aux informaticiens orientés "méthodologie", car son concept hiérarchisé, de la planification stratégique à la gestion des tâches ne passant par la gestion de projet se présente sous une forme graphique évoquant le génie logiciel.

"L'écrit reste très fort", note une étude réalisée en mars dernier par l'éditeur de ce progiciel. Les outils (agendas, organiseurs, logiciels) sont perçus comme plus nécessaires dans les grandes entreprises que dans les petites. Il ne dépasse tout de même pas 30% chez les cadres des entreprises de 500 personnes, et 20% dans les PME de 1 à 5 personnes.

Au premier plan de la gestion du temps, une bonne assistante reste la "solution" la plus citée, devant tous les outils papier ou électroniques. L'organiseur papier (à anneaux) est perçu comme le plus structurant, et le post-it se situe aussi très bien.

Les logiciels ont supplanté les organiseurs électroniques, mais restent encore derrière l'agenda papier. Mais leur utilisation s'accompagne toujours d'un complément papier. Cette percée s'explique, selon l'éditeur, par la conjonction de deux phénomènes. D'une part les restructurations des entreprises. Elles provoquent un besoin de rationalisation des organisation. D'autre part l'avancée technologique de la micro-informatique et le confort qu'elle apporte. La génération des 25/35 ans, élevée dans une culture informatique quotidienne devance ici ses aînées.

@INTER:Quatre groupes de cadres

@TEXTE:En fonction de leur sensibilité aux valeurs du temps et aux qualités attendues d'un outil, l'étude distingue quatre groupes de cadres.

Les sages (34%) voient dans la gestion du temps le moyen s'organiser pour mieux vivre, mieux travailler, harmoniser vie professionnelle et vie personnelle. Leurs mots-clés: planifier, organiser, responsabilités ses collaborateurs, déléguer, savoir définir les priorités, se fixer des objectifs, accéder rapidement à l'information. Mais pas "avoir à faire le maximum dans la journée". Ils cherchent l'harmonie et le mieux vivre.

Les hommes pressés (32%) vivent d'avantage les problèmes au jour le jour se laissent dépasser par les événements. La gestion du temps prend les problèmes au jour le jour et économise le temps. Elle ne conduit ni à déléguer à des collaborateurs, ni à accéder à l'information.

Les organisés (21%) gardent leurs outils pendant longtemps, tiennent à respecter leurs impératifs horaires et se préoccupent de leur organisation personnelle. Ils voient dans la gestion du temps une notion artificielle sans contenu précis. L'essentiel: avoir une bonne assistante, faire le maximum de choses en une journée, responsabiliser les collaborateurs et respecter les impératifs horaires.

Les cadres intermédiaires enfin (14%) attendent davantage une aide et une formation spécifique pour gérer leur temps. Ils voient dans l'outil de gestion un symbole de statut social avant tout.

Les outils diffèrent aussi selon les fonctions: 32% des cadres commerciaux possèdent un logiciel de gestion du temps contre 7% des cadres techniques. Les directeurs généraux se contentent des outils les plus simples: 94% possèdent un agenda semainier, et seulement 6% utilisent un logiciel en réseau.

@INTER:L'informatique pourrait (encore) mieux faire

@TEXTE:Les outils pourraient progresser encore. Mais il ne faut pas sous-estimer les difficultés. A commencer par l'appartenance de chacun à de multiples groupes. Au sein de l'entreprise. Hors d'elle, mais professionnellement, les clients et les groupes de travail. Et à titre personnel, non seulement en famille, mais dans nos associations et clubs en tous genres. Il faut combiner les contraintes et les optimisations de tous ces groupes. Tout en les séparant pour protéger la vie privée. Seul un serveur Internet devrait permettre d'intégrer tous ces objectifs. Il y a encore des marchés à inventer.@SIGNATURE:pierre.berger@lmi.fr

@LEGENDE:Une présentation hiérachisée qui rappelle le génie logiciel (TaskTimer 3.0)