@SURTITRE:ART ET LUMIERE

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@TEXTE:Yann Kersalé emploie l'informatique au service d'animations lumineuses d'espaces urbains. Du 27 avril au 10 juillet 1994, la fondation Electricité de France présente à l'espace Electra (6 rue Récamier à Paris), une rétrospective de ses principales réalisations, définitives ou temporaires.

Le principe des oeuvres se résume à une logique assez simple, mise en oeuvre sur PC et programmée (en C, par la SSII Semeru). Des capteurs mesurent quelques paramètre locaux: nombre de véhicules sur un parking, mouvements de la mer ou des astres, déambulations de passants. L'ordinateur les traduit, selon un algorithme approprié à chaque réalisation, en jeux de lumières et de couleurs. Bref, le "modulateur" des boites de nuit à grande échelle et développé comme un art, une architecture (la profession de l'auteur).

Kersalé ne s'encombre pas des conceptions cybernétiques d'un Schöffer (auquel Le Monde a rendu hommage dans son numéro du...), dont la Tour lumineuse de Liège témoigne encore après trois décennies. Il ne nous convie pas non plus au militantisme contestataire de "L'esthétique de la communication". Certaines oeuvres de cette école, notamment "l'immeuble sans habitans" de Jean-Claude, emploient les mêmes moyens techniques. (Le Club de l'Hypermonde consacrera une soirée à Fred Forset, fondateur de cette tendance, le 14 juin prochain). Mais la beauté peut se passer de raffinements intellectuels. Et l'exposition de l'espace Electra y supplée par une sophistication poussée de la présentation: des jeux de pyramides et de miroirs amplifient l'effet des vidéos tournées sur les espaces réels.@SIGNATURE:P.B.