@DOMAINE:ORGANISATION


@ST OUV:L'Unedic, d'Edirac à Picasso


@T RUB1:Des bases solides pour l'après An 2000


@CHAPO:Bien assise sur son réseau et sa couche d'échanges asynchrones, ayant bien distingué maîtrise d'oeuvre et maîtrise d'ouvrage, unifié ses structures de production, animée par une nouvelle équipe dirigeante, l'informatique de l'Unedic va lancer le développement d'une nouvelle génération d'applicatifs.


@TEXTE:Fort des résultats acquis, Patrick Dailhé, DSI de l'Unedic, vient de relancer l'organisme vers un nouvel objectif. L'étape avait été lancée en 1993 par son prédécesseur. Il avait harmonisé l'ensemble des systèmes informatiques de ce grand organisme fédératif, en s'appuyant sur deux filières technologiques pour les mainframes: IBM (MVS) et Bull (GCos8). Des projets d'infrastructure ont été développés, pour lesquels une structure d'échanges, conçue dès le départ comme un produit. Elle est devenue totalement opérationnelle (voir article ci-dessous). Pour autant, cette organisation ne répondait pas suffisamment aux attentes.


@INTER:Nouvelle équipe pour une meilleure "valeur ajoutée"


Le système d'information du régime devait en effet répondre à quatre critères: conformité aux règlements et à leurs évolutions, réactivité face aux demandes, maîtrise des coûts, efficacité opérationnelle. (c'est à dire valeur ajoutée vis-à-vis de la demande des utilisateurs, les Assedic et les directions de l'Unedic). Au début de 1997, un bilan a montré "que les trois premiers points étaient globalement positifs". En particulier, sa robustesse a permis à l'organisme de prendre en charge les inscriptions à l'ANPE, jusque là gérées par cet organisme lui même. Grâce à sa réactivité, de nouvelles formules de gestion décidées en janvier 1997 ont pu être mises en application au cours de ce même mois pour partie, et en totalité avant la fin de l'année. Enfin, les évolutions budgétaires ont respecté les objectifs et permis d'infléchir la progression des dépenses.


Toutefois, l'efficacité opérationnelle n'était pas totalement satisfaisante. Patrick Dailhé avait déjà tiré la sonnette d'alarme (LMI du 28/6/96) en demandant que les unités de production puissent mieux faire entendre la voix de leurs clients. En, prenant la tête d'une nouvelle équipe et d'une organisation révisée, il a reçu mandat d'en faire sa priorité.

@INTER:Une organisation "néo-classique"


@TEXTE:Le nouvel organigramme rappelle le schéma classique en informatique de gestion: études, exploitation, système. Il est dans l'air du temps, puisque le Crédit Lyonnais, avec des effectifs d'informaticiens comparables, a présenté récemment (LMI du 4/4/97).


Aux Etudes, une nouvelle DME (direction de la maîtrise d'oeuvre) regroupe les deux centres nationaux de développements jusqu'ici consacrés aux deux filières mainframe.


A la production, la DOI (direction des opérations informatiques) coordonne l'exploitation des applications, la gestion du parc et la fixation des normes techniques correspondantes. Elle assure le service de proximité aux utilisateurs internes et à certains utilisateurs externes (certains services de l'ANPE)


Enfin, la DMO (direction de la maîtrise d'ouvrage) devient responsable de l'architecture technique, en intégrant l'ancienne PAS (Plan, architecture, stratégie).


De sérieuses nuances par rapport au schéma traditionnel, suggère l'expression de "néo-classicisme". Hier "l'équipe système" regroupait plutôt quelques super-techniciens de la machine. Ici, la DMO joue d'abord un rôle fonctionnel (normes du régime d'assurance chômage, référentiel fonctionnel) et de maîtrise d'ouvrage des projets. En s'intégrant l'architecture, y compris les télécommunications, elle dispose désormais de l'ensemble des compétences à haut niveau. C'est elle qui prescrit normes et standards en matière de postes de travail et de réseaux locaux. Pour Patrick Dailhé: "Cette décision accroît la cohérence entre les choix fonctionnels et techniques, aujourd'hui très liés. Elle renforce la synergie". On peut considérer qu'elle place les deux autres directions en position de fournisseurs, soit de logiciels (DME), soit de puissance machine et de réseau et de servucese (DOI).



@INTER:En route pour l'après l'an 2000


@TEXTE:Sur ces bases peut maintenant démarrer, un nouveau grand projet: Picasso. Commencée en avril 1997, pilotée par une équipe de l'Unedic avec le support de Cap Gemini, l'étude préliminaire se termine à la fin de mars 1998. Elle s'appuie sur un prototype réalisé au préalable, sur lequel ont été menées des études de modélisation et de métrologie, avec le concours, notamment, d'Euroexpert, Simulog et Sycomore. Les grands partenaires seront choisis à la fin de l'étude préliminiare. Dès à présent, Patrick Dailhé estime que les infrastructures sont bien équilibrées et les postes de travail bien préparés à Picasso. La transition pourra se faire par une stratégie de "petits pas réalistes", qui demandera quelques années pour aboutir.


Il faudra donc passer le millénaire avec les applicatifs actuels (cinq grands logiciels, dont trois pour la gestion des allocataires et deux pour les employeurs), qui vont être adaptés à l'Euro et à l'An 2000. Ce travail sera externalisé, selon des modalités qui restent à préciser, afin de libérer les énergies internes pour le nouveau projet.@SIGNATURE:PIERRE BERGER



@LEGENDE:Patrick Dailhé:"Les choix fonctionnels et techniques, aujourd'hui très liés, exigent une excellente synergie"



@LEGENDE:Sur une architecture technique à l'état de l'art, l'heure est à la reconception des grands applicatifs.




@T RUB2:Les avantages d'un développement "produit"


@TEXTE:Afin d'unifier la communication entre sites et applications, l'Unedic voulait se doter d'un système d'échanges de type asynchrone. Pour réduire ses coûts et accroître la fiabilité de son outil à long terme, l'organisme à choisi un contrat de type "produit". Vainqueur de l'appel d'offre, Sopra a réalisé une première version pour l'Unedic, baptisée Edirac. Une nouvelle version du produit, A&P, compte aujourd'hui d'autres utilisateurs, comme France Télécom et un organisme bancaire. Elle diffère de la première essentiellement par sa couche de communication par files d'attentes, MQ remplaçant Inter.Set.


Au moyen d'une API disposant des mêmes fonctionnalités dans tous les contextes, Edirac prend en charge tous les échanges asynchrones quelques soient les réseaux, les protocoles les formats, les plates-formes, les types applications (transactionnels ou par lots), les modes fichiers ou messages. Les vecteurs de communication comprennent Inter.pel (transferts de fichiers aux formats Pel, Pesit et Etebac 3 à 5), Inter.set (ci-dessus), X400. Sans oublier les supports magnétiques. Sur ces bases, le système comporte un ensemble de fonctions d'échange et de pilotage.


Le système de routage généralisé détermine les circuits de traitement en fonction des données de l'annuaire unique des échanges (via une copie locale), construit le message interne permettant d'exécuter ces traitements et fournit les référentiels d'utilisation aux composants.


Le système d'administration contient les objets dans un annuaire unique qu'il diffuse sur toutes les différentes plates-formes et sur tous les sites.


Le système de suivi et le système de journalisation assurent la consultation et le suivi du fonctionnement du système, les modifications de statuts les éditions et l'archivage. Il ne sont présents que sur les ante-serveurs et la plate-forme d'administration.


Au sein de l'Unedic La MNGE (Mission nationale de gestion des échanges, trois personnes), située à Bobigny, assure l'administration et la visibilité (tableau de bord, suivi quantitatif et qualitatif) de l'ensemble.



@T ENCA1:17 000 postes de travail


@TEXTE ENCA:L'informatique de l'Unedic (Union nationale interprofesssionnelle pour l'emploi dans l'industrie et le commerce) fédère un vaste parc de ressources réparti notamment sur treize sites de production informatique et 640 sites équipés d'un réseau local.


- Plates-formes: sept mainframes MVS et huit GCos8, 35 machines Unix, 700 PC (en position de serveur).


- 130 "flux" (c'est-à- dire types de messages).


- 4000 fichiers transmis par semaine (8000 d'ici à l'été 1998),e


- 100 000 et jusqu'à 200 000 messages par jour à la fin de 1998.


- 1000 personnes à l'informatique




//////////Complément éventuel



@T ENCA2: PRESQUE UN INTRANET


@TEXTE ENCA:L'architecture de télécommunications prend en compte tous les échanges internes et externes. Les plans d'adressage et de routage s'appuient sur TCP/IP et des matériels et logiciels homogènes (Cisco).


A partir de juin 1998, le réseau offrira un backbone aux 13 UPS, les isolant de l'extérieur en concentrant tous les échanges externes sur un site sécurisé. Une deuxième étape tirera profit de la réglementation, essentiellement pour réduire les coûts. Mais les débits restent limités, et il n'y a pas besoin, ici, de lignes à 2 mégabits comme pour les grands systèmes temps réels de la réservation, Amadeus par exemple.


Une administration unique du réseau se construit autour du framework ISM et de nombreuses briques logicielles (CiscoWorks, Optivity, Patrol, Open Process, Networker, ARS, Winpark, Managewise). L'objectif final est "de permettre l'administration et la supervision de l'ensemble des services applicatifs pour en visualiser l'état quel que soit le maillon défectueux. L'outil s'appuiera sur une hot line unique, technique et fonctionnelle".


La messagerie, à la norme X400, sera étendue à l'ensemble des 13 000 agents du régime... mais "l'évolution se fera naturellement vers la norme SMTP et l'accès utilisateurs par les browser". On n'emploie pas le mot Intranet, mais on en fait.


La communication avec l'extérieur passera systématiquement, au niveau national, par un site protégé, avec coupe-feu, double protection anti-virus, etc. Ce site gèrera les droits des différents utilisateurs, interdira d'ailleurs les applettes Java ou ActiveX et limitera les transferts de fichiers (FTP) à quelques sites de vocation technique.